CARACTERISTIQUES, ESSAIS PRESSE |
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p�le-m�le
Il n'y a pas que le 4X4 dans la vie et il parait qu'un
confr�re nomm� Larochefoucauld (si j'ai bien compris, son garage s'appellerai
"MAXIME 4X4"), r�p�terai : "Qui vit sans folie, n'est pas si
sage qu'on le croit ".
09 Octobre 2009 : D�bat sur le soutien de Fr�deric Mitterand � Roman Polanski.
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Version exprim�e par l'association "Libert� Politique" :
La honte ou le sursaut : nous demandons la d�mission du ministre de la Culture :
Le soutien de Fr�d�ric Mitterrand � Roman Polanski, accus� de viol sur une enfant mineure, a soulev� l'indignation. Mais la r�v�lation au grand public des pratiques sexuelles du ministre de la Culture, jusqu'� pr�sent consid�r�es comme une simple confession litt�raire, est un scandale politique. L'image de la France est en jeu. L'honneur du gouvernement exige son d�part imm�diat. Un ministre ne peut faire l'apologie de d�lits contre lesquels le gouvernement auquel il appartient entend lutter par ailleurs avec fermet�, en bafouant la loi impun�ment. Nous demandons sa d�mission.
SIGNEZ VOUS AUSSI LA PETITION POUR LE DEPART DE M. FREDERIC MITTERRAND
Pour en savoir plus :
En 2005, Fr�d�ric Mitterrand publie la Mauvaise Vie aux �ditions Robert Laffont. Celui qui deviendra directeur de la Villa M�dicis et ministre de la Culture raconte avec complaisance ses rencontres sexuelles tarif�es dans les quartiers chauds de Bangkok. Il faut juger sur pi�ce, pas seulement � partir de courts extraits mais sur le long passage qui constitue le c�ur de son r�cit, en d�pit de l'horreur de la narration. Dans les pages 296 et suivantes, voici ce que l'auteur �crit :
� Evidemment, j'ai lu ce qu'on a pu �crire sur le commerce des gar�ons d'ici et vu quantit� de films et de reportages ; malgr� ma m�fiance � l'�gard de la duplicit� des m�dias je sais ce qu'il y a de vrai dans leurs enqu�tes � sensation ; l'inconscience ou l'�pret� de la plupart des familles, la mis�re ambiante, le maquereautage g�n�ralis� o� crapahutent la p�gre et les ripoux, les montagnes de dollars que cela rapporte quand les gosses n'en retirent que des miettes, la drogue qui fait des ravages et les encha�ne, les maladies, les d�tails sordides de tout ce trafic. Je m'arrange avec une bonne dose de l�chet� ordinaire, je casse le march� pour �touffer mes scrupules, je me fais des romans, je mets du sentiment partout ; je n'arr�te pas d'y penser mais cela ne m'emp�che pas d'y retourner. Tous ces rituels de foire aux �ph�bes, de march� aux esclaves m'excitent �norm�ment. La lumi�re est moche, la musique tape sur les nerfs, les shows sont sinistres et on pourrait juger qu'un tel spectacle, abominable d'un point de vue moral, est aussi d'une vulgarit� repoussante. Mais il me pla�t au-del� du raisonnable. La profusion de gar�ons tr�s attrayants, et imm�diatement disponibles, me met dans un �tat de d�sir que je n'ai plus besoin de refr�ner ou d'occulter. L'argent et le sexe, je suis au c�ur de mon syst�me ; celui qui fonctionne enfin car je sais qu'on ne me refusera pas. Je peux �valuer, imaginer, me raconter des histoires en fonction de chaque gar�on ; ils sont l� pour �a et moi aussi. Je peux enfin choisir. J'ai ce que je n'ai jamais eu, j'ai le choix ; la seule chose que l'on attend de moi, sans me brusquer, sans m'imposer quoi que ce soit, c'est de choisir. Je n'ai pas d'autre compte � r�gler que d'aligner mes bahts, et je suis libre, absolument libre de jouer avec mon d�sir et de choisir. La morale occidentale, la culpabilit� de toujours, la honte que je tra�ne volent en �clats ; et que le monde aille � sa perte, comme dirait l'autre. �
Il n'y a pas de doute sur la nature du propos : ce n'est nullement de la fiction, mais bien un r�cit.
Aucun critique ne s'y est d'ailleurs tromp� � l'�poque, le Nouvel Observateur ayant �t� jusqu'� qualifier ce livre de � confession �mouvante et pudique � (sic) dans son �dition du 31 mars 2005.
Ind�fendable
La question ne porte pas sur les tendances homosexuelles de M. Mitterrand. La question est de savoir si un ministre de la R�publique peut demeurer en fonction lorsque l'on d�couvre :
- qu'il a pratiqu� sans scrupule et sans repentir le tourisme sexuel le plus abject,
- qu'il s'est rendu complice en toute lucidit� de la traite des enfants et de leur exploitation sexuelle par des r�seaux criminels,
- qu'il en assume l'apologie par le truchement d'une �uvre litt�raire.
La France lutte contre de tels crimes ; elle s'y est m�me engag�e avec la Tha�lande et a particip� � l'�laboration des conventions des Nations-unies qui visent � les r�primer. Ironie du sort : le ministre de la Culture tente de banaliser des d�lits contre lesquels son coll�gue de l'Int�rieur s'emporte le m�me jour � cause d'un r�cidiviste devenu criminel ! Comment le gouvernement pourrait-il tol�rer qu'un de ses membres s'affiche en contradiction aussi flagrante avec ce qu'elle dit et pr�tend faire ? Sa cr�dibilit� internationale et la v�racit� de ses engagements sont ici en balance.
La position de M. Mitterrand est ind�fendable.
Il affirme qu'il n'a pas commis de � crime �, mais une � erreur �. Pour se d�douaner il condamne aujourd'hui le tourisme sexuel ; mais cette condamnation de fa�ade, arrach�e tardivement et exprim�e du bout des l�vres, sonne faux : elle n'est manifestement que de circonstance. Quant � soutenir que ses amants d'un soir n'�taient pas des enfants, mais des � adultes consentants �, c'est un mensonge et son r�cit prouve le contraire : il s'agissait d'adolescents et des jeunes gens exploit�s par un syst�me dont il connaissait la nature criminelle. Bref, il se moque des Fran�ais.
Il ne pourrait �tre poursuivi par la justice ? La belle affaire : une chose sont les poursuites judiciaires et les garanties qui les entourent, une autre la question politique que pose l'apologie publique et assum�e de crimes et d�lits p�nalement r�prim�s par un homme public. M. Mitterrand, en raison de ses fonctions, est devenu un homme public que son comportement comme ses �crits engagent � ce titre ; c'est donc � ce titre et non plus au titre de sa vie priv�e, qu'aujourd'hui, � la diff�rence de ce qu'elle �tait en 2005, la question est devenue politique et engage l'Etat.
Une question politique
L'homme est un � �crivain � ? Un homme d' � ouverture � ? De fait, si un ministre de droite qui n'aurait pas le m�me pedigree et ne serait pas issu du m�me monde m�diatico-culturel avait �t� pris la main dans le sac pour des actes et paroles similaires, il aurait �t� d�missionn� s�ance tenante : plusieurs l'ont �t� pour moins que cela !
Tout cela �tait connu et il n'y aurait rien de nouveau ? Pour ce qui nous concerne, la r�ponse est non : nous ne sommes pas lecteur assidu de ce genre de litt�rature. Pour ce qui concerne ceux qui l'ont nomm� � des postes officiels, de deux choses l'une : ou bien ils connaissaient vraiment ce livre et nous sommes en droit de nous interroger sur leur jugement et sur leur consid�ration envers le gouvernement de la France ; ou bien ce qu'ils pr�tendent aujourd'hui d'un livre que, tr�s probablement, ils n'avaient pas lu n'est que l�che hypocrisie.
La d�nonciation a �t� port�e par le Front National ? Nous y voil�... Le bien et le mal ne seraient plus dans les actes objectifs, mais seraient donc d�termin�s par les positions sur l'�chiquier politique et la volont� du prince. M�me, le porte-parole du PS a fini par capituler plut�t que de courir le risque d'un tel voisinage. Eh bien non ! Nous ne sommes dispos�s � nous laisser pi�ger par cet amalgame vicieux.
Le gouvernement et le chef de l'�tat seraient bien avis�s de prendre garde aux cons�quences de ce qu'ils vont faire ou ne pas faire. Ce pourrait �tre la goutte d'eau qui fera d�border la coupe qu'ils font boire � leurs �lecteurs en les prenant pour des imb�ciles par une complaisance croissante, cynique et vaine, envers un certain nombre de personnalit�s qui vivent aux antipodes de la politique pour laquelle ils ont �t� �lus : cette coupe est pleine ad nauseam.
Il n'y a qu'une seule issue digne de la France et de son gouvernement : que M. Fr�d�ric Mitterrand quitte ses fonctions.
Liberte Politique
Association pour la Fondation de Service politique
10 rue de Copenhague
BP 50 455
75366 Paris Cedex 08
T�l�phone : 01 45 05 30 72
Cette rubrique est ouverte � tous et � tous sujets n'ayant m�me parfois qu'un tr�s lointain rapport avec le 4x4 ( souvent pas du tout d'ailleurs ! ).
N'h�sitez pas � poser des questions.
Et surtout, merci � l'avance pour vos commentaires, pr�cisions ou suggestions parce que nous avons parfaitement conscience que nos lacunes ou informations incompl�tes peuvent nous avoir conduit � une opinion erron�e: [email protected]
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